lundi 29 juin 2009
dimanche 28 juin 2009
I love Madagascar
Madagascar se visite difficilement de façon indépendante. Je me suis donc payée les services d'un guide durant une semaine. J'essaie d'habitude d'éviter ce genre de formule mais cette fois-ci c'était inévitable. J'ai quitté la capitale Tana il y a 10 jours en compagnie de 2 Français, d'une Norvégienne et de notre guide que l'on a surnommé Jimmy "Rototo" (car il rote plus vite que son ombre) avec des attentes bien modestes. Justement contre toutes attentes, ce tour depuis le début m’a jeté par terre.Tout d'abord l'enregistrement pour l’embarcation dans les pirogues. Nous avons dû nous rendre à la mairie et au poste de police pour s’inscrire et avoir le droit de naviguer sur la rivière Tsiribihina. Ces deux endroits officiels se trouvent au fin fond du marche, c’est–a-dire, coinces entre des poules et des poches de riz.Mairie = un homme, une table et une dactylo.Poste de police = une police qui ne sait pas lire et une télévision.Apres avoir signe en 6 copies le certificat attestant que nous partons et reviendrons en vie nous avons, monte a bord de nos pirogues. Je fais connaissance avec mon piroguier « Capitaine Robert », fils d’un ancien pasteur qui chante en alto des chansons chrétiennes dont son plus grand succès : une chanson a répondre intitulée « Jésus revient bientôt »Ca augure bien !On navigue tranquillement sur la rivière et on observe plusieurs espèces d’oiseaux, un caméléon, un crocodile, une tortue et des lémuriens.Tout a coup on entend « Pok Pok Pok Paaaak ! » venant de notre pirogue. Il y avait 2 poules à l’arrière. Capitaine nous indique qu’elles sont notre souper du lendemain. Ca augure toujours bien ! Le soir venu, on accoste sur un îlot de sable pour y passer la nuit. Nos guides montent nos tentes et nous allument un feu de camp. Pour ne pas qu’on s’ennuie pendant qu’ils nous préparent a souper, Rototo nous amène un petit punch a-RHUM-atisé. Une heure plus tard les fous rires s’accumulaient et le nombre d’étoiles filantes a doublé dans le ciel. On a profité de cette soirée arrosée pour surnommer nos poules domestiques « Paul and Betty » (hommage a mon auto en Australie que j’avais aussi surnommée Betty). Je dors comme une reine dans mon camping 5 étoiles. Le lendemain on se réveille en même temps que le soleil avec un café et un bon déjeuner qui nous attendaient sur le sable. Je me suis réinstallée dans ma pirogue gospel quelques heures avant d’aboutir dans un rêve. Une chute d’une dizaine de mètres de haut se déversait dans une piscine naturelle bleu cristal. On a pu se baigner là pendant une heure le temps qu’on nous prépare a dîner.
Même concept que la veille, en fin d’après-midi on monte nos tentes au milieu de nul part et on sirote notre happy-punch. Pour souper, nous avons manger et pleurer (R.I.P.) Paul and Betty. On avait encore une demi-journée de pirogue à faire le lendemain. C’était suffisant pour avoir le derrière en compote et savoir chanter en canon « Jésus revient bientôt » avec Capitaine Robert. 2 charrettes à zébus (dérivé du buffle) nous attendaient pour que l’on grimpe avec nos bagages pour se rendre au prochain village. Nous n’avions que 3 km à parcourir avec nos zébus, mais ce fut toute une aventure ! Arrivé à un point d’eau, c’était trop risqué pour nos sac-à-dos que les zébus traversent avec le chariot. Pas de problème !! 2 hommes en speedo s’ont arrivé, ont mis nos sac-à-dos (de 60 litres !) sur leur tête et ont traversé avec l’eau qui leur arrivait au-dessus de la taille. Bien sûr, ils chantaient en même temps et moi je me tordais de rire tellement ce que je voyais n’avait pas de bon sens. On fini par aboutir sains et sauves avec nos bagages secs au village où les habitants nous ont reçu d’un accueil chaleureux. J’étais couverte de poussière/sueur/crème solaire/anti-moustique. Je n’avais qu’une seule envie : une bonne douche !! Une bonne quoi ?? Ah oui ! un baril d’eau brune et une chaudière dans un cabanon faisant office de bunker pour les moustiques et les araignées. Heureusement qu’il n’y avait pas d’électricité…j’ai pu alors procéder dans une quasi-obscurité totale et m’imaginer ma douche idéale.
Je pense sérieusement que mon indice relatif du bonheur doit frôler le 10/10.
Même concept que la veille, en fin d’après-midi on monte nos tentes au milieu de nul part et on sirote notre happy-punch. Pour souper, nous avons manger et pleurer (R.I.P.) Paul and Betty. On avait encore une demi-journée de pirogue à faire le lendemain. C’était suffisant pour avoir le derrière en compote et savoir chanter en canon « Jésus revient bientôt » avec Capitaine Robert. 2 charrettes à zébus (dérivé du buffle) nous attendaient pour que l’on grimpe avec nos bagages pour se rendre au prochain village. Nous n’avions que 3 km à parcourir avec nos zébus, mais ce fut toute une aventure ! Arrivé à un point d’eau, c’était trop risqué pour nos sac-à-dos que les zébus traversent avec le chariot. Pas de problème !! 2 hommes en speedo s’ont arrivé, ont mis nos sac-à-dos (de 60 litres !) sur leur tête et ont traversé avec l’eau qui leur arrivait au-dessus de la taille. Bien sûr, ils chantaient en même temps et moi je me tordais de rire tellement ce que je voyais n’avait pas de bon sens. On fini par aboutir sains et sauves avec nos bagages secs au village où les habitants nous ont reçu d’un accueil chaleureux. J’étais couverte de poussière/sueur/crème solaire/anti-moustique. Je n’avais qu’une seule envie : une bonne douche !! Une bonne quoi ?? Ah oui ! un baril d’eau brune et une chaudière dans un cabanon faisant office de bunker pour les moustiques et les araignées. Heureusement qu’il n’y avait pas d’électricité…j’ai pu alors procéder dans une quasi-obscurité totale et m’imaginer ma douche idéale.
Je pense sérieusement que mon indice relatif du bonheur doit frôler le 10/10.
samedi 27 juin 2009
mardi 16 juin 2009
16 juin 1976/2009
16 juin 1976
De jeunes ecoliers du Soweto (SOuth WEstern TOwnship) se regroupent dans les rues pour participer a une manifestation passifique contre l'utilisation de l'Afrikaans comme langue d'enseignement dans les ecoles secondaires. Ce message empreint de non-violence tourne au drame lorsqu'un policier tente de dissoudre le groupe en lancant une roche. Les jeunes affoles se mettent a courrir dans toutes les directions et les policiers repondent alors en ouvrant le feu. 200 contestataires laissent leur vie au nom de la justice.
Cet evenement fut un point marquant dans la lutte des noirs pour la liberation et l'opinion publique mondiale prit partie en desavouant le regime de l'apartheid. Soweto devint alors le symbole de la resistance face a une Afrique du Sud raciste. C'est entre autre au Soweto, banlieue de Jo'burg, que Nelson Mandela et sa femme Winnie residerent et firent pression dans la lutte contre l'apartheid en se donnant corps et ame dans l'ANC (African National Congress).
1994 : premiere election democratique (les noirs ont le droit de vote). Mandela preside de 1994-1997
16 juin 2009
Les habitants du Soweto, la plupart vetus dans une tenue d'ecolier, se regroupent autour du memorial errige en hommage a tous les etudiants qui ont paye de leur vie "l'egalite" des noirs d'aujourd'hui.
J'ai eu la chance de decouvrir Soweto en cette journee symbolique. La visite de l'apartheid museum m'a aussi fourni une tonne d'informations sur les origines des actions racistes jadis posees qui cicatriseront a jamais le pays.
Journee chargee d'emotions pour la communaute noire et pour une petite voyageuse blanche comme moi.
lundi 15 juin 2009
mardi 9 juin 2009
J'adore cette phrase!
Meme si certains jours j'ai du mal a comprendre et a accepter ce qui m'entoure, il y en a d'autres qui me redonnent confiance et qui me permettent d'avoir un regard plus positif. C'est ce qui s'est produit a Tofo. J'ai repris contact avec la realite...ou plutot ma realite. Mes seuls soucis etaient mes coups de soleil sur mes epaules et les grains de sable dans mon lit. J'ai marche, pieds nus, pendant 4 jours. Je me suis aventuree dans les villages environnants et Joseph, un enfant d'environ 8 ans, a decide de me suivre durant un apres-midi. Je pointais des objets du doigt et il me les traduisait en Portuguais. C'est de cette facon que nous avons pu echanger. Lorsque j'allais au marche pour faire mes provisions de la journee je pouvais entendre "Catarina, Catarina!". Le village est tellement petit, que les artisants et les enfants vendeurs de cashews (je suis en passant au royaume du cashew et de l'arachide) se souvenaient de mon visage et de mon prenom.
Fait divers : le sable de la plage sous mes pieds fait le bruit du fromage en crotte.
Je me sentais dans un petit dome car le reste du pays n'est malheureusement pas aussi rose. La corruption est omnipresente. Des polices patrouilles controlent les voyageurs sur la rue. Il faut avoir notre passeport en tout temps sur nous sinon nous risquons de passer la nuit en prison. Parfois, le passeport n'est pas suffisant car les policiers pretendent que le visa est faux. 10$ dans leur poche et le visa redevient tout a coup valable.
T.I.A (This Is Africa)
...Je prends une bonne respiration et je poursuis ma route...
Maintenant je me trouve dans la coloree Inhambane avec son architecture de style coloniale. C'est juste agreable de deambuler dans les rues et de faire un bond dans le quotidien des villageois. Voici ce que je peux voir d'un simple balayage du regard:
Une vieille mosquee du 19e siecle faisant face a la mer, une jeune femme qui vend des noix de coco avec son enfant d'attacher sur le dos, des ecoliers dans leur petit uniforme bleu marchant main dans la main, un boulanger transportant dans sa boutique une poche de farine devant etre le double de son poids, un laveur de vitre en equilibre sur la corniche d'une maison, deux dames dans leur habit traditionnel qui argumentent entre elles. L'atmosphere est legere, ca fait du bien.
Mon seul bemol : Celine Dion qui chante dans les hauts parleurs de mon auberge...
Meme si certains jours j'ai du mal a comprendre et a accepter ce qui m'entoure, il y en a d'autres qui me redonnent confiance et qui me permettent d'avoir un regard plus positif. C'est ce qui s'est produit a Tofo. J'ai repris contact avec la realite...ou plutot ma realite. Mes seuls soucis etaient mes coups de soleil sur mes epaules et les grains de sable dans mon lit. J'ai marche, pieds nus, pendant 4 jours. Je me suis aventuree dans les villages environnants et Joseph, un enfant d'environ 8 ans, a decide de me suivre durant un apres-midi. Je pointais des objets du doigt et il me les traduisait en Portuguais. C'est de cette facon que nous avons pu echanger. Lorsque j'allais au marche pour faire mes provisions de la journee je pouvais entendre "Catarina, Catarina!". Le village est tellement petit, que les artisants et les enfants vendeurs de cashews (je suis en passant au royaume du cashew et de l'arachide) se souvenaient de mon visage et de mon prenom.
Fait divers : le sable de la plage sous mes pieds fait le bruit du fromage en crotte.
Je me sentais dans un petit dome car le reste du pays n'est malheureusement pas aussi rose. La corruption est omnipresente. Des polices patrouilles controlent les voyageurs sur la rue. Il faut avoir notre passeport en tout temps sur nous sinon nous risquons de passer la nuit en prison. Parfois, le passeport n'est pas suffisant car les policiers pretendent que le visa est faux. 10$ dans leur poche et le visa redevient tout a coup valable.
T.I.A (This Is Africa)
...Je prends une bonne respiration et je poursuis ma route...
Maintenant je me trouve dans la coloree Inhambane avec son architecture de style coloniale. C'est juste agreable de deambuler dans les rues et de faire un bond dans le quotidien des villageois. Voici ce que je peux voir d'un simple balayage du regard:
Une vieille mosquee du 19e siecle faisant face a la mer, une jeune femme qui vend des noix de coco avec son enfant d'attacher sur le dos, des ecoliers dans leur petit uniforme bleu marchant main dans la main, un boulanger transportant dans sa boutique une poche de farine devant etre le double de son poids, un laveur de vitre en equilibre sur la corniche d'une maison, deux dames dans leur habit traditionnel qui argumentent entre elles. L'atmosphere est legere, ca fait du bien.
Mon seul bemol : Celine Dion qui chante dans les hauts parleurs de mon auberge...
mardi 2 juin 2009
Je reviens tout juste de 3 jours de safari dans le parc Kruger. J'avais besoin de m'evader un peu dans la nature question de calmer la tempete.
Je vis l'apartheid; la separation de deux mondes.
Des espoirs fondes sur un nouveau President qui declare qu'une simple douche est suffisante pour se defaire du SIDA, des centaines d'orphelins, une culture zoulou extremement violente, l'eternelle oppression des Blancs sur les Noirs...etc.
C'est le desordre et le chaos, dans le pays comme dans ma tete. Je creuse, creuse, creuse et mes innombrables discussions avec les habitants d'ici me scient en deux.
L'inflation economique rend de plus en plus innaccessibles les biens de base. Le gouvernement veut rendre l'emigration difficile...voire impossible. Les gens d'ici sont captifs dans un monde a l'envers ferme a clee.
Je peux vous assurer que ce voyage remet beaucoup de choses en perspective.
Je vous laisse en images...
De mon cote, je poursuis en reflexions...
Je vis l'apartheid; la separation de deux mondes.
Des espoirs fondes sur un nouveau President qui declare qu'une simple douche est suffisante pour se defaire du SIDA, des centaines d'orphelins, une culture zoulou extremement violente, l'eternelle oppression des Blancs sur les Noirs...etc.
C'est le desordre et le chaos, dans le pays comme dans ma tete. Je creuse, creuse, creuse et mes innombrables discussions avec les habitants d'ici me scient en deux.
L'inflation economique rend de plus en plus innaccessibles les biens de base. Le gouvernement veut rendre l'emigration difficile...voire impossible. Les gens d'ici sont captifs dans un monde a l'envers ferme a clee.
Je peux vous assurer que ce voyage remet beaucoup de choses en perspective.
Je vous laisse en images...
De mon cote, je poursuis en reflexions...
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