mardi 9 juin 2009


J'adore cette phrase!
Meme si certains jours j'ai du mal a comprendre et a accepter ce qui m'entoure, il y en a d'autres qui me redonnent confiance et qui me permettent d'avoir un regard plus positif. C'est ce qui s'est produit a Tofo. J'ai repris contact avec la realite...ou plutot ma realite. Mes seuls soucis etaient mes coups de soleil sur mes epaules et les grains de sable dans mon lit. J'ai marche, pieds nus, pendant 4 jours. Je me suis aventuree dans les villages environnants et Joseph, un enfant d'environ 8 ans, a decide de me suivre durant un apres-midi. Je pointais des objets du doigt et il me les traduisait en Portuguais. C'est de cette facon que nous avons pu echanger. Lorsque j'allais au marche pour faire mes provisions de la journee je pouvais entendre "Catarina, Catarina!". Le village est tellement petit, que les artisants et les enfants vendeurs de cashews (je suis en passant au royaume du cashew et de l'arachide) se souvenaient de mon visage et de mon prenom.
Fait divers : le sable de la plage sous mes pieds fait le bruit du fromage en crotte.

Je me sentais dans un petit dome car le reste du pays n'est malheureusement pas aussi rose. La corruption est omnipresente. Des polices patrouilles controlent les voyageurs sur la rue. Il faut avoir notre passeport en tout temps sur nous sinon nous risquons de passer la nuit en prison. Parfois, le passeport n'est pas suffisant car les policiers pretendent que le visa est faux. 10$ dans leur poche et le visa redevient tout a coup valable.

T.I.A (This Is Africa)

...Je prends une bonne respiration et je poursuis ma route...

Maintenant je me trouve dans la coloree Inhambane avec son architecture de style coloniale. C'est juste agreable de deambuler dans les rues et de faire un bond dans le quotidien des villageois. Voici ce que je peux voir d'un simple balayage du regard:
Une vieille mosquee du 19e siecle faisant face a la mer, une jeune femme qui vend des noix de coco avec son enfant d'attacher sur le dos, des ecoliers dans leur petit uniforme bleu marchant main dans la main, un boulanger transportant dans sa boutique une poche de farine devant etre le double de son poids, un laveur de vitre en equilibre sur la corniche d'une maison, deux dames dans leur habit traditionnel qui argumentent entre elles. L'atmosphere est legere, ca fait du bien.
Mon seul bemol : Celine Dion qui chante dans les hauts parleurs de mon auberge...

1 commentaire:

  1. Je compatise pour Céline Dion : Erika et moi l'avons entendu sur notre île perdue en Papouasie-Nouvelle-Guinée... ils vivent sans le concept de l'argent et sans électricité mais l'un d'eux avait une radio et a réussi à capter un poste qui passait une chanson de Céline. Hallucinant !

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