samedi 18 juillet 2009

Une autre page qui se tourne

Je vous laisse avec ce coucher de soleil qui m'a fait rêver sur ma pirogue lorsque je suis arrivée à Madagascar.
Mon billet d'autobus est acheté pour regagner Tana lundi et prête pas prête, je saute dans l'avion mercredi.
Un mélange d'excitation, de nostalgie, de grand bonheur, de déchirure...
Ce voyage m'a fait vivre toute une gamme d'émotions et de remises en question. C'est dans un état de zenitude que je reviens tranquillement chez nous.
J'espère avoir l'occasion de vous revoir bientôt et merci de m'avoir suivi via ce blog car ce fut un grand plaisir de vous partager ces moments si précieux avec vous!


vendredi 17 juillet 2009




Une brochette de belles rencontres

Après avoir profité des panoramas du sud, il ne me restait qu’une dizaine de jours pour visiter le pays. J’ai décidé de regagner la capitale pour réfléchir à mes plans. Le soir au restaurant, j’ai fait la rencontre de Fred, un sympathique Français qui a décidé de balayer sa vie à 30 ans et de faire reset à Madagascar. Il venait à peine de descendre de l’avion que je lui ai offert de me suivre vers le nord. Je l’ai vite plongé dans la culture malgache en lui faisant subir 27 heures de taxi-brousse (j’ai par le fait même refracassé mon record personnel). Pendant que Fred agonisait sur le siège avant, moi je faisais mon sôcial avec les chauffeurs de taxi-brousse (j’écris « les » car il sont 3 pour faire la rotation pendant 27 heures) et une petite famille malgache ; Chadly , Jasmine et leur fils de 6 ans Marcus. La looonnnggguueeeee journée s’est terminée autour d’un rhum à notre hôtel avec les chauffeurs de taxi-brousse. Depuis nous avons visité les tsingy rouge et la mer d’émeraude sur laquelle j’ai cru laisser ma vie. La mer était déchainée…le bateau , ou plutôt le voilier artisanal, oscillait avec le vent et les vagues que l’on mangeaient en pleine figure. Nous sommes arrivés complètement détrempés à la radieuse mer d’émeraude. Ouf ! Pour me remettre de mes émotions, je n’ai pas eu d’autre choix que de m’offrir les services d’une masseuse sur la plage de sable blanc. Elle utilisait une petite huile maison à base de noix de coco qui exfoliait ma peau avec le mélange du sable. Su-bli-me !! Je me suis par la suite assoupie sur la plage le temps que nos pilotes (ici ils ne conduisent pas ou ne naviguent pas mais ils pilotent !) pêchent notre diner. Fred vient me réveiller en me soulignant que j’éloignais la faune marine avec mes ronflements (je vous l’ai dit que les trajets en taxi-brousse étaient éprouvant !) et juste comme je me lève OUCH ! Petite huile maison de coco additionnée du soleil vous garanti un coup de soleil de compétition. Mais bon …quand je me retrouve à manger du barracuda frais de chez frais avec une vue sur la mer déployant tout un spectre de bleu, je me dit facilement qu’il y a pire que cela dans la vie. Je crains encore pour mon existence sur le chemin du retour et on clos notre magnifique journée en dansant dans le sable au coucher du soleil avec les villageois. Le lendemain on rencontre au marché un Français, Didier, qui s’est installé à Diego avec une jeune Malgache (le tourisme sexuel étant très fort à Madagascar, j’ai tout essayé pour chasser mes préjugés) et il nous a invité avec prendre le Ricard chez lui.
N.B. il était 9 :00 am
N.B. 2. Sur l’heure du diner je n’avais déjà plus la notion du temps.
Plus tard, on croise Chadly et sa femme dans les rues de Diego et ils nous invitent à manger le soir même. Nous les avons donc rejoints dans leur petite case (un toit et 4 murs) vers l’heure du souper. Ils ont sacrifié pour l’occasion une poule (je lui ai demandé de saluer Paul & Betty au passage) et nous avons mangé en famille ! Un délice, autant pour les papilles que pour l’expérience.

Mes petites histoires ne sont qu’une infime partie de tout ce qui remplie mes journées depuis quelques semaines. J’espère vous avoir fait voyager un peu de cette façon….si oui, mission accomplie !


mercredi 8 juillet 2009

Partagée entre le plaisir de mes sens







Odorat : A chaque plante son remède
Selon Manu, mon guide du parc Anja, toutes les plantes ont des propriétés médicinales. L’une sert à calmer une rage de dent alors qu’une autre peut servir d’huile essentielle pour adoucir la peau. Durant notre randonnée, il me faisait sentir les feuilles une à une et me détaillait l’espèce même avec leur nom latin. Mon petit cours de botanique était animé de lémuriens qui sautaient d’arbre en arbre au-dessus de nos têtes curieux de nous voir renifler leur habitat.

Vu : Une vazette en bicyclette
Avez-vous déjà vu une touriste se balader en vélo dans des villages malgaches ? Et bien, eux non plus ! Tout allait bien tant que je roulais. Je pouvais entendre « Vazette, Vazette ! » (qui signifie « étrangère » dans leur langue) et les habitants m’envoyaient la main de loin. Mais lorsque je m’arrêtais un moment pour prendre une photo ou une gorgée d’eau, une ruée de gens s’approchait de moi pour me fixer et étudier tous mes faits et gestes. Quand je reprennais mon chemin, les enfants me suivaient à la course derrière moi. Allez, roule Forest, roule !!!

Goûter : Je ne riz plus
Le matin : une montagne de riz
Le midi : une montagne de riz
Le soir : une montagne de riz

Hier, je me suis commandée une pizza pour rétablir mon ph occidental. Ummmm ! ça fait du bien !

Ouie : Le retour de Nick Carter
Ambalavao s’éteint vers 20h00 et je m’endors dans le silence. Dès que les premières lueurs du jour apparaissent, la petite ville au complet se réveille. Les coqs chantent, les enfants jouent, les voitures klaxonnent, les portes s’ouvrent et se referment et tout ceci s’opère sur un fond de Backstreet’s Boys qui joue dans le tapis chez le disquaire d’en face. Je n’ai jamais autant apprécié « Quit Playing Games With my Heart » qu’à 6h00 am à Madagascar dans des hauts-parleurs qui supportent mal la basse trop forte. Disons que j’étais d’attaque pour débuter ma journée.

Toucher : droit au cœur
Je termine avec le sens le plus sensible. Je suis quotidiennement touchée par ce que vit Madagascar. La crise économique politique a été le coup de grâce du pays qui survivait déjà difficilement à la crise économique mondiale et aux cyclones qui, annuellement, viennent détruire de nombreuses infrastructures. L’industrie du tourisme s’est écroulée et l’économie du pays ne tien plus qu’à un fil. Pour plusieurs, avec l’actuel gouvernement de transition (qui prend l’allure d’une dictature puisqu’il est mandaté pour 2 ans !) il est déjà trop tard. J’ai des frissons et un pincement au cœur lorsqu’on me remercie personnellement de visiter le pays car aujourd’hui, chaque touriste rencontré dans la rue est un souffle d’espoir…












mercredi 1 juillet 2009

Pot pourri du quotidien

- Je suis en train de négocier mes carottes au marché quand un homme m'approche, me donne son bébé dans mes bras et quitte. J'étais aussi surprise que l'enfant qui s'est vite mis à pleurer. 5 minutes plus tard qui m'ont paru une éternité, l'homme revient, reprend son enfant et quitte à nouveau. Je ne comprends toujours pas ce qu'il s'est passé.

- Le poinsettia est considérée comme la fleur nationale car elle possède les mêmes couleurs que le drapeau malgache (rouge, vert avec une sève blanche). J'ai abandonné le projet de leur expliquer que nous on s'en servait comme centre de table à Noël.

- J'ai pris le train de Fianar à Manakara ponctué du 17 arrêts. Au premier arrêt, le train tombe en panne 1h30 de temps. Ce qui devait prendre 7 heures en a pris 11!

- J'ai battu mon record personnel de transport en commun. 21 heures consécutives de taxi-brousse pour parcourir 400 km. J'avais la chanson Alive de Pearl Jam qui me jouait dans la tête lorsque je suis arrivée à destination.

- Je demande les directions des toilettes à deux enfants qui me pointent vers l'arrière de leur boutique. Je cherche un peu et j'ouvre une première porte. Je vois une poule à l'intérieur et juste au moment où j'allais entrer un homme court derrière moi pour me dire que j'étais au mauvais endroit. J'étais donc sur le point de m'accroupir sur le plancher de salon de l'habitant. Comme je sors de la maison, les quelques témoins dans la rue rient et moi je suis gênée. Je me rends dans les "vraies" toilettes (qui selon moi ne sont pas dignes de porter ce nom) et lorsque je ressors, le village au complet me regarde en riant...moi aussi d'ailleurs je trouvais la situation assez drôle.

- Je suis en train de boire ma grosse THB (excellente bière locale-Three Horses Beer) dans le seul bar du village quand je sens mes cheveux bougés. Je me secoue la tête et une grosse coquerelle tombe sur le sol. Dé-gueu-lasse!!
J'entend tout à coup chanter des enfants dans la rue. Je sors pour appercevoir une cinquantaine d'enfants en rang chanter leur chanson nationale dans les rues avec une chandelle dans les mains. Bonne fête Madagascar (qui a obtenu son indépendance le 26 juin 1960)! J'ai vite oublié ma coquerelle.

- J'ai servi de buffet à des puces de lit (vive les hôtel cheapette!).

J'aime toujours autant Madagascar!
Je pars demain pour passer quelques jours dans des pars nationaux. J'ai eu mon lot de transports, j'ai besoin de me dégourdir les jambes un peu.