mercredi 8 juillet 2009

Partagée entre le plaisir de mes sens







Odorat : A chaque plante son remède
Selon Manu, mon guide du parc Anja, toutes les plantes ont des propriétés médicinales. L’une sert à calmer une rage de dent alors qu’une autre peut servir d’huile essentielle pour adoucir la peau. Durant notre randonnée, il me faisait sentir les feuilles une à une et me détaillait l’espèce même avec leur nom latin. Mon petit cours de botanique était animé de lémuriens qui sautaient d’arbre en arbre au-dessus de nos têtes curieux de nous voir renifler leur habitat.

Vu : Une vazette en bicyclette
Avez-vous déjà vu une touriste se balader en vélo dans des villages malgaches ? Et bien, eux non plus ! Tout allait bien tant que je roulais. Je pouvais entendre « Vazette, Vazette ! » (qui signifie « étrangère » dans leur langue) et les habitants m’envoyaient la main de loin. Mais lorsque je m’arrêtais un moment pour prendre une photo ou une gorgée d’eau, une ruée de gens s’approchait de moi pour me fixer et étudier tous mes faits et gestes. Quand je reprennais mon chemin, les enfants me suivaient à la course derrière moi. Allez, roule Forest, roule !!!

Goûter : Je ne riz plus
Le matin : une montagne de riz
Le midi : une montagne de riz
Le soir : une montagne de riz

Hier, je me suis commandée une pizza pour rétablir mon ph occidental. Ummmm ! ça fait du bien !

Ouie : Le retour de Nick Carter
Ambalavao s’éteint vers 20h00 et je m’endors dans le silence. Dès que les premières lueurs du jour apparaissent, la petite ville au complet se réveille. Les coqs chantent, les enfants jouent, les voitures klaxonnent, les portes s’ouvrent et se referment et tout ceci s’opère sur un fond de Backstreet’s Boys qui joue dans le tapis chez le disquaire d’en face. Je n’ai jamais autant apprécié « Quit Playing Games With my Heart » qu’à 6h00 am à Madagascar dans des hauts-parleurs qui supportent mal la basse trop forte. Disons que j’étais d’attaque pour débuter ma journée.

Toucher : droit au cœur
Je termine avec le sens le plus sensible. Je suis quotidiennement touchée par ce que vit Madagascar. La crise économique politique a été le coup de grâce du pays qui survivait déjà difficilement à la crise économique mondiale et aux cyclones qui, annuellement, viennent détruire de nombreuses infrastructures. L’industrie du tourisme s’est écroulée et l’économie du pays ne tien plus qu’à un fil. Pour plusieurs, avec l’actuel gouvernement de transition (qui prend l’allure d’une dictature puisqu’il est mandaté pour 2 ans !) il est déjà trop tard. J’ai des frissons et un pincement au cœur lorsqu’on me remercie personnellement de visiter le pays car aujourd’hui, chaque touriste rencontré dans la rue est un souffle d’espoir…

2 commentaires:

  1. Ha Catherine, ma Catherine,
    Tu as réussi à m'émouvoir avec tes textes si riches et diversifiés.
    Je te remercie de m'instruire et de me faire voyager et à travers ce magnifique périple.
    Tu m'a touchée sans me toucher et j'en suis sincèrement touchée, hé les émotions!
    Je t'aime, et continue de faire aller ton 6e sens d'ici la fin de ce projet!
    Roxane xxx

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  2. la shot des backstreet boys... trop bonne.

    J'imagine juste ta face de pas contente de se faire réveiller trop de bonne heure en plus avec du bon beat qui sort tout croche. Je RIZ pas mal... (ta pognes-tu ?)

    C'est mon moment de la semaine.

    Steve B.

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